Dès son enfance dans la forêt noire, Fraudryn était un irréductible curieux. A 15 ans, aillant exploré de fond en comble le palais et découvert la plupart de ses secrets, il commença à s'enfoncer de plus en plus loin dans la forêt. Un jour un ours l'attaqua, mais Fraudryn l'aprivoisa et s'en fit un allier. Loin de le rendre plus prudent, cette expérience l'enhardit. Il continua à aller où que sa curiosité le portat, certain que, le savoir étant la plus puissante des armes, celui-ci lui permettrait de se tirer des pires situations. Il étudia la magie et la langue de différents animaux, toute nouvelle connaissance le fortifiait.
A 30 ans, il quitta la forêt noire et entreprit de voyager à travers la Terre du Milieu, en quête permanente de nouveaux savoirs.
Un, jour, alors qu'il faisait des fouilles archéolgiques dans une tombe, il fut attaqué par une horde esprits maléfiques. Malgré toutes ses ressources, pris au dépourvu, il était sur le point de tomber, submergé par le nombre, quand soudain un flash lumineux l'aveugla et il entendit crépiter des éclairs et rugir des flammes. quand il ouvrit les yeux, un cochon le contemplait, à quelques centimètres de son visage. Fraudryn bondit en arrière, et le cochon éclata de rire, puis s'exclama:
-Ha! Ha! on dirait que tu as vu un fantôme!
Il falut dix secondes à notre elfe ébranlé pour comprendre qu'il avait en fait devant lui l'un de ses congénères, portant un masque de cochon. Cinq autre secondes pour saisir l'ironnie de la pique, mais il ne s'en formalisa pas et remercia plutôt son sauveur. Celui-çi lui répondit:
-Ce n'est rien, je passais juste par là. Mais fais attention, désormais. De nos jours, les morts sont plus à craindre que les vivants, quoi qu'en dise la sagesse populaire.
-Mais au fait, reprit Fraudryn, que faites vous ici?
-Je pille, répondit l'autre, ma confrérie à besoin d'armes légendaires.
Fraudryn tiqua au mot "pillier", mais décida qu'on ne pouvait pas faire le difficile avec les gens qui vous sauvaient la vie.
-Des armes légendaires? Pour quoi faire? demanda-t-il.
-Pour combattre mal, pardi! Je suis Aegarneris, de la confrérie des Pilleurs de l'Ombre, qui combat les forces obscures en se cachant là où elles s'y attendent le moins: dans l'ombre.
Cela soulagea Fraudryn de savoir que ces armes volées serviraient une noble cause. De plus, une idée lui vint à l'esprit: une telle confrérie aurait sûrement beaucoup de choses à lui apprendre, et lui fournirait des alliés de taille (tels que cet énergumène qui avait vaincu en un instant des dizaines d'esprits), pour explorer les lieux les plus défendus de la Terre du Milieu.
-Cela semble intéressant, dit-il, pourrais-je rejoindre votre confrérie?
-Bien sûr, répondit Aegarneris, on n'a jamais trop d'alliés pour combattre les armées maléfiques. Je vais te présenter à un officier.
Ainsi Fraudryn rejoignit-il les Pilleurs de l'Ombre et commença son long combat pour la lumière.